Aller au contenu principal
logo RMM

Historique des collections

1796-1834 : La curiosité

Lorsque furent créées les Écoles Centrales, en 1796, on attribua à celle de Rouen une Bibliothèque, un Musée de Peinture et un Cabinet d’Histoire Naturelle issu des biens confisqués lors de la Révolution Française.

Rapidement, la Bibliothèque et le Musée de Peinture sont transférés à l’Hôtel de Ville. Les collections d’histoire naturelle, restées sans destination demeurent jusqu'en 1827 dans les bâtiments de l’ancienne École Centrale devenue le Lycée Corneille.

Pourtant, plusieurs opportunités d'enrichissement de collections donnent au Marquis de Martainville, alors Maire de Rouen, la nécessité de chercher un lieu plus vaste pour accueillir ces nouvelles collections : ce sont les anciens bâtiments du couvent des Sœurs de la Visitation de l'Enclave Sainte Marie qui datent de 1640.

 

Le projet se concrétise en 1828 avec le transfert du cabinet d'histoire naturelle dans ce nouveau lieu.

Le Marquis de MARTAINVILLE crée le 29 octobre 1828, un cours municipal d’enseignement supérieur de zoologie, annexé au cours de botanique déjà existant. Il nomme Félix-Archimède Pouchet, jeune docteur rouennais, ayant acquis pendant ses études à Paris une solide connaissance des Collections du Cabinet du Roi, à la tête du Cabinet d'histoire naturelle et de la chaire de Zoologie de Rouen.

La pensée scientifique s’affranchit des pressions religieuses et philosophiques, quant à la Création du Monde, l’origine de l’Homme et son appartenance au règne animal.

En 1828, à Paris, règne encore la grande polémique, entre les partisans de la théorie Fixiste que CUVIER défend avec autorité, et ceux de LAMARCK qui introduit les idées évolutionnistes dans sa théorie du Transformisme.

Ainsi, les Galeries du Cabinet d’histoire naturelle seront toutes orientées vers une présentation où dominera la Systématique, et transparaîtront les plus hautes spéculations scientifiques et philosophiques de Félix-Archimède POUCHET et notamment les idées évolutionnistes d’Étienne Geoffroy-Saint-Hilaire. Tout à fait favorable à cette initiative, la ville de Rouen lui fait don d’une corne de Rhinocéros et d’une défense de Narval provenant de l’Hôtel de Ville.

La présentation des collections et la quantité des spécimens lui paraissant suffisantes, F.A. POUCHET ouvre son premier Cours Municipal de Zoologie au Musée, les étudiants se rassemblent auprès des huit armoires qui protègent les objets classés.

En 1831, le Docteur Achille FLAUBERT envoie à son ancien élève la première cire anatomique (écorché) de LAUMONIER qui représente les artères, les veines et les muscles de la tête et du cou.

1834-1845 – Le public est admis

Le 20 juillet 1834, le Cabinet d’Histoire Naturelle est pour la première fois ouvert au public. H. BARBET inaugure la salle du 2ème étage du bâtiment : les vitrines occupent alors les ¾ de sa longueur actuelle. Le Musée est ouvert les dimanches et fêtes de midi à 16h.

Grâce à ses nombreux contacts parisiens, Pouchet enrichit les collections de moulages de têtes de Chimpanzé, d’orang-outang du Muséum National. 

En 1839, Jean-Baptiste CECILLE, navigateur célèbre, envoie de Nouvelle-Zélande une proue et des fragments de la Pirogue de l’Ile Chatam.

Grâce à l'enrichissement permanent, le Maire H. BARBET inaugure en 1845 la Galerie des Oiseaux. Le Cabinet d'histoire naturelle comprend alors deux galeries : la galerie des Mammifères au 2ème étage, et celle des Oiseaux au 3ème.

1846-1858 : un début de vulgarisation 

La même année, POUCHET entreprend avec sa femme, un premier voyage en Angleterre. Ce voyage lui fait prendre conscience des présentations : c'est le début de la muséologie. Avec Richard OWEN il visite à Londres, le Collège des Chirurgiens, immense Musée d’Anatomie comparée. Il va y examiner un moulage des os du train-arrière du Dinornis giganteus, créé par OWEN. Cet oiseau géant dont les restes deux fois plus grand qu'une autruche ont été retrouvés en Nouvelle-Zélande, vivait au Tertiaire et disparut au début du Quaternaire. Sur l’indication de ces trois os, OWEN reconstitua par analogies et comparaisons le squelette entier de l’animal.

Au British Museum, POUCHET est particulièrement intéressé par la présentation des poissons en peau, montés sur socle.

En 1849, la construction du tunnel de chemin de fer sous la colline Sainte Catherine, procure de grands spécimens d’Ammonites rothomagense, « l’Ammonite de Rouen ».

 

En 1856, chose exceptionnelle, plusieurs Dauphins à tête noire, Delphinus globiceps, ont pénétré dans l’estuaire de la Seine, l’un d’eux fut acheté par le Musée et naturalisé.

Considérant son œuvre muséologique achevée, Pouchet se prépare à affronter PASTEUR dans un débat comparable à celui qui avait agité Paris au temps de CUVIER et LAMARCK, celui de la Génération Spontanée. Pendant dix années, il  consacre la plus grande partie de son temps à ses travaux de recherche sur l'Hétérogénie.

1859-1872 : Les premières publications

Dans le cadre de ses activités de recherche, Pouchet voit l'intérêt de vulgariser et crée en 1860 les Actes du Muséum d’Histoire Naturelle de Rouen. Puis avec le Docteur Emmanuel BLANCHE, à la fois médecin, professeur et botaniste il fonde le 1er décembre 1864 la Société des Amis des Sciences Naturelles de Rouen ; dans son cabinet se réunissent 17 personnes, désireuses de favoriser l’étude du milieu naturel, et de préparer pour l’avenir des collections régionales et documents complets d’histoire naturelle de la Seine-Inférieure.

En 1867, la question de l’Hétérogénie est repoussée par l’Académie des Sciences, les expériences de Pasteur sont irréfutables. F.A. POUCHET épuisé par ces années de lutte, se retire dans sa bibliothèque, et rédige son prochain ouvrage l’Univers.

Pouchet, vieillissant et malade est secondé par G. PENNETIER, que l’Administration municipale nomme Directeur Adjoint. Rongé par la maladie, F.A. POUCHET succombe le vendredi 6 décembre 1872.

1873-1899 : Un vrai regard vers le public

Dès 1869, Georges PENNETIER devient professeur suppléant d’Anatomie, de Physiologie et de Zoologie Agricole à l’École de Médecine de Rouen. Élève de POUCHET et considéré par lui comme son 3ème fils, il occupe au Musée, à partir de 1857 des fonctions de plus en plus élevées. Dès sa nomination à la tête du cabinet d'histoire naturelle, Pennetier cherche à poursuivre l’œuvre de POUCHET, augmentant les collections par des acquisitions méthodiques. Écartant les offres avantageuses qui n’auraient fait qu’encombrer les vitrines et les réserves, sans en augmenter la valeur pédagogique, il choisit des pièces caractéristiques et démonstratives et s’emploie à diffuser près du Grand Public, la connaissance des Sciences Naturelles.

Ainsi, un grand nombre de spécimens sont naturalisés dont une girafe femelle,  achetée à la ménagerie BIDEL : la peau est montée sur un mannequin en plâtre, et le squelette entièrement reconstitué, exposé dans la salle d’Anatomie comparée.

Elle reçut les éloges de la presse locale :

« La jeune et jolie girafe qui faisait partie de la ménagerie BIDEL, et qui mourut au mois de novembre dernier, fut acquise par la Ville vient d’être montée au Muséum d’Histoire Naturelle. Elle a été placée dans la galerie des mammifères (salle POUCHET), où de nombreux visiteurs s’empresseront certainement d’aller l’admirer. C’est la première fois, croyons-nous, qu’un animal de ce genre est monté dans un laboratoire de province. Nous sommes heureux de constater le fini et l’élégance de cette préparation qui doit être rendue fort difficile par le volume de l’animal et par la nature de son pelage ».

Extrait du Journal : La Chronique de Rouen, Dimanche 26 mars 1876

Par décision Municipale, le 3 octobre 1876, le Cabinet d’Histoire Naturelle prend le nom de Muséum d’Histoire Naturelle et est ouvert tous les jours au public de 12h à 17h l’été et de 12h à 16h l’hiver. Le nombre de visiteurs va même atteindre pour l'année 1877, le chiffre de 25 000. 

Le 22 novembre est inauguré dans le Hall d’entrée, le buste de F.A. POUCHET. L’exécution de ce buste fut confiée, à Monsieur DEVAUX, sculpteur, et celle du monument à Monsieur ADELINE, architecte. De nombreuses souscriptions avaient été reçues au Muséum pour l’édification de ce monument, le plus célèbre souscripteur fut certainement PASTEUR qui dans sa lettre du 22 février 1877 s’adressait à Georges PENNETIER en ces termes :

« (…) le savant consciencieux mérite la reconnaissance de tous, pour ce qu’il a fait de bon et d’utile, et jusque dans ses erreurs il a droit à tous les respects (…) »

 

Par décret Ministériel Rouen est désignée comme Ville d’Enseignement pour la préparation de l’Agrégation de géologie à partir de 1884 ; dans l’intérêt des élèves, PENNETIER envisage la création d’une collection de Géologie générale ; les conceptions paléontologiques et évolutionnistes ne permettent plus le mélange des « coquilles fossiles » avec les « coquilles vivantes » telles qu’elles étaient présentées du temps de POUCHET.

En 1890, PENNETIER, envisage la création d’une collection de Zoologie Agricole : « La nécessité d’une collection publique d’animaux utiles et nuisibles est indéniable dans un centre agricole comme le nôtre ». Le maire l'autorise à utiliser un local situé au 1er étage : c'est la première ferme normande. Cette salle, consacrée à la Zoologie Agricole est inaugurée le 14 juin 1892. La présentation, d’un style totalement nouveau est accueillie favorablement par le public et la presse locale : le Journal de Rouen du 15 juin et le Nouvelliste du 28 juin en firent des articles élogieux.

Le Journal du Jardin Zoologique d’Acclimatation la décrivit ainsi :

« Une salle de zoologie agricole a été récemment annexée aux galeries du Muséum d’Histoire Naturelle de Rouen. Son originalité et sa nouveauté méritent d’attirer l’attention.

Cette salle, due à l’initiative du directeur, Monsieur le Docteur Georges PENNETIER, est spécialement consacrée aux races de basse-cour. Elle présente un coin de propriété située sur la lisière d’une forêt et bordée par un vieux mur en ruine et des treillages rustiques. Le lointain est exécuté en peinture murale, et les premiers plans sont en relief, d’après le système des panoramas. Enfin, la scène est éclairée par une lumière venant de côté, disposition imposée par les nécessités de l’emplacement, mais qui, grâce à un arrangement tout à fait artistique, produit le meilleur effet. Le public, dont la vue s’étend circulairement sur le paysage, se trouve à l’intérieur d’un kiosque, à la partie supérieure duquel des stores à demi relevés se détachent en vigueur sur le ciel et sur le lointain, peint dans des tons clairs.

Sur le sol, en relief accidenté, se trouvent groupés aux premiers plans les principales races de poules, de pigeons et de lapins, un colombier, une construction pittoresque couverte de chaume, et des arbres, sur les branches desquels sont perchés les oiseaux utiles et nuisibles à l’agriculture.

 

Un cours d’eau, qui prend naissance au milieu de rochers, limite la partie sauvage, le commencement d’une forêt et d’une plaine peuplées, l’une et l’autre, par les ennemis du poulailler. Plus loin encore, la toile de fond, peintre par Monsieur Paul BAUDOUIN, est reliée au sol par des gradations insensibles et complète l’illusion en donnant l’impression d’un paysage naturel."

En 1894, la partie Est de l’ancien couvent est incendiée, entraînant le transfert de l’École des Beaux-Arts à la Haute Vieille Tour. Rapidement Pennetier annexe cette aile du bâtiment. Des travaux de réfection sont entrepris, permettant la création de 6 nouvelles salles . La superficie de l'établissement se trouve ainsi plus que doublée. Au dernier étage, Pennetier installe les deux thématiques scientifiques les plus en vogues : la préhistoire et l'ethnographie.

En 1896, des travaux d’alignement de la rue Beauvoisine réduisent au tiers la Salle de Zoologie Agricole, le diorama de la ferme doit être supprimé. Pennetier en profite pour effectuer de gros travaux muséologiques avec le concours de l'architecte Jules Adeline et du décorateur du Théâtre des Arts de Rouen, Charles Rambert. Au fond de la Salle des Oiseaux apparaît la nouvelle salle d’Aviculture : l'effet est saisissant, le visiteur est transporté dans un véritable coin de ferme sur l’un des coteaux de Bihorel, avec un panorama de Rouen, depuis la Côte Sainte Catherine jusqu’aux coteaux Saint Gervais. Dans le ciel bleu, se détachent la flèche de la Cathédrale, les doubles clochers de Saint Ouen et la Tour Jeanne d’Arc, on y voit même le pont transbordeur. Les poules picorent dans la cour de la ferme, les pigeons roucoulent sur le toit, les canards s’ébattent dans l’eau. Un chien blanc, le Terre Neuve du Docteur LEUDET, garde l’enceinte. C’est pour le public une véritable leçon d'observation de la nature.

Cette brillante inauguration de 1899, et les décors quasi vivants imaginés par G. PENNETIER, modifient l’opinion publique : le Muséum s’adresse au grand public : en une année le nombre d’entrées atteint 38 650. 

1900-1925 : Le temps de la taxidermie

En ce début de 20ème siècle, Pennetier avec l'aide du taxidermiste Cléron et de Charles Rambert met en scène les nouvelles collections pour le plus grand plaisir du public toujours plus nombreux. Ainsi, dès l’entrée de la salle F.A. POUCHET, on remarque un Puma attaquant un mouton, ce groupe se détachant sur un fond de rocher en relief. Un peu plus loin, un modelage complet du Dauphin à tête noire, capturé en 1857 est refait.

1906, Monsieur Gaston de la SERRE, inspecteur des forêts en retraite, offre au Muséum une tranche de l’une des branches du chêne à Leux (forêt de Roumare), récemment abattu et qui avait été photographié de nombreuses fois par Henri Gadeau de Kerville.

En 1911, G. PENNETIER qui depuis longtemps désire enrichir la collection d’un Éléphant, achète la dépouille d’un animal exhibé à la Foire Saint Romain, mort d’une bronchite après un bain dans la Seine. A. CLERON monta la peau sur une armature de bois, de fer et de staff et le squelette put ainsi être exposé.

En 1916, la galerie des oiseaux est dotée d’une scène représentant un paysage de l’Antarctique dans lequel évoluent les pingouins, pétrels, bec en fourreau, corfou, cormoran rapportés de la Mission CHARCOT de 1910.

A 87 ans, Pennetier s'éteignit un soir de novembre 1923 dans sa demeure de l'impasse de la Corderie. Il avait été Directeur du Muséum pendant un demi siècle.

Robert Régnier lui succède cette même année. Ayant fait des études de zoologie à la Sorbonne, nommé directeur de la Station entomologique de Rouen dès 1919, Régnier imprime à la muséologie scientifique une évolution déterminante, inspirée des nombreux voyages qu'il accomplit à l'étranger (Angleterre, Allemagne, Suisse, Scandinavie, États-Unis).

1925-1976 : Une gestion efficace et une animation continue

A l’exception des dioramas, véritables « scènes vivantes », le Muséum est encore imprégné des méthodes de classement du 19ème siècle, marqué par 95 années d’unité de Direction : les vitrines sont encombrées et destinées à l’enseignement supérieur.

Au fur et à mesure des changements de personnel, Régnier s'attache à gagner en compétence avec le remplacement des postes de gardiens par des postes d’ouvriers qualifiés. Sur sa demande insistante, l’électricité est installée, dans le vestibule d’entrée, le logement du concierge, le bureau du directeur, le laboratoire de taxidermie et la galerie des Mammifères. À l'occasion de la venue du Congrès International d'Ornithologie en 1938, des crédits spéciaux sont alloués.

Par décret du 4 février 1937, la Société des Amis des Sciences est reconnue d’utilité publique, elle devient : Société des Amis des Sciences et du Muséum de Rouen.

Avec la deuxième guerre mondiale et la mobilisation, le muséum entre dans une phase de doute. Dans les premiers jours d’août 1940, meurt l'un des grands personnages de l'histoire du Muséum : H. GADEAU DE KERVILLE. Le 19 avril 1944, le Muséum est peu touché par le bombardement, et les collections sont toutes sauvées.

Comme Pennetier à la fin du 19ème siècle, R Régnier souhaite la création d'un nouveau muséum à la faveur de la reconstruction de la ville.

« Nous avions espéré qu’à la faveur de la reconstruction nous pourrions disposer d’un local mieux approprié, spécialement construit à cet effet dans le Jardin des Plantes de façon à laisser place à un grand Musée des Antiquités, actuellement à l’étroit, susceptible d’attirer de nombreux touristes. Les années passent, et la réalisation que nous souhaitions à Rouen d’une centrale de documentation régionale de documentation scientifique, filiale du Muséum National, n’est toujours pas envisagée(…) On commettrait une erreur grave que ne pardonneraient pas les générations futures, si on ne profitait pas de la reconstruction pour réorganiser les Musées et organismes de documentation (…) ».

R. REGNIER, rapport à Monsieur le Maire de Rouen

Malheureusement, son souhait ne sera jamais exaucé. 

À partir de la fin des années 50, toutes les « scènes » des dioramas sont refaites. Épuisé par une grave maladie, R. REGNIER, n’assurera plus ses fonctions. Dès le début de l'année 1965, J. FOUCHER, son assistant poursuivra l’achèvement de son plan de réorganisation avec l'installation de nouveaux dioramas présentant des gorilles, des chimpanzés et des orangs-outangs dans la galerie des mammifères.

R. REGNIER s’éteint le 12 octobre 1966. 

En mai 1971, Dany Potel est nommé à la direction du Muséum de Rouen. L’enseignement des Sciences naturelles ayant fort évolué depuis l’époque de R. REGNIER, Potel souhaite multiplier les présentations écologiques. Malheureusement, il lui fut impossible d’adapter ce Muséum aux conceptions muséologiques contemporaines, la grande richesse des vitrines et des réserves contrastant avec l’exiguïté des locaux.

1976-2007 : l'espoir puis la fermeture 

Le 1er mars 1976, POTEL démissionne et est remplacé par Jean Paul DUPONT, chercheur au laboratoire de Sédimentologie à la Faculté des Sciences de Rouen.

En 1978, sous pression de JP Dupont, l’électricité est installée dans les salles de Paléontologie, Préhistoire-Ethnographie, Embryologie, Poissons, Escalier Louis XIII. Toutes les salles du Muséum sont désormais éclairées. D’environ 100 m2 au départ l’établissement occupe maintenant près de 2 200 m2. Les agrandissements de 1845, 1858 et 1894 apportent un solution temporaire au manque de place du muséum qui devant l’accroissement des collections redevient vingt ans plus tard un véritable problème. Le Muséum est paralysé. Aussi, JP Dupont a d'autres ambitions pour l'avenir du Muséum.

Au cours du quart de siècle de direction, JP Dupont et son équipe vont concevoir au moins trois grands projets soit d'extension du Muséum dans les bâtiments annexes de l'ancienne Faculté de Médecine, soit de création d'un nouvel établissement au Centre Sever, et en face du Jardin des Plantes. Chacun de ces projets sera vécu comme une véritable bouffée d'oxygène par l'équipe dans sa phase de conception puis comme une véritable catastrophe lorsque chacun de ces trois projets sera stoppé.

Pendant toute cette période de réflexion à la création d'un nouveau muséum, peu de travaux d'entretien seront effectués sur les vieux bâtiments du Couvent des Visitandines. Fin 1996, le couperet tombe, suite à un avis défavorable de la  commission de sécurité, le Muséum ferme ses portes pour plus de 10 ans de doute et d'incertitude quant au devenir de l'établissement et des collections.

Depuis 2007 : Le Muséum Durable et Responsable

Depuis sa réouverture en 2007, le Muséum de Rouen se transforme peu à peu en Muséum Durable et Responsable, sous la responsabilité de Sébastien MINCHIN.