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Le Temps des Collections - Fleuves

Thu, 11/16/2023 to Sun, 06/02/2024
Le Temps des Collections - Fleuves

Place au rendez-vous phare de la saison culturelle des musées métropolitains !

Le Temps des Collections met en lumière des collections permanentes habituellement cachées dans les réserves, suivant une thématique définie.

Cette édition explore la symbolique des fleuves, leur potentiel onirique mais aussi leur histoire, leurs usages par les Hommes et leurs métamorphoses.

On le découvre dans toutes ses formes, tantôt artère commerciale, lieu de culture, d’habitation ou de passage, mais aussi source d'énergie, écosystème et source d'inspiration pour des artistes de tous temps.

 

Musée Beauvoisine : Rouen, port(e) des océans

 

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Ils avaient le goût du risque et ont suivi leur intuition. Vikings, explorateurs et scientifiques ont pris le cours de la Seine pour aller vers l'inconnu, ouvrant la porte du monde à la cité rouennaise et forgeant son destin de port fluvial et maritime. Cette épopée commerciale et humaine est vécue dans cette exposition tournée vers le large.

Pas besoin d’aller loin pour voyager lorsque l’on est déjà à la croisée des mondes. Par sa situation géographique, Rouen a toujours été un port stratégique. Port fluvial et maritime, il relie terres et mers et se développe dès l’Antiquité.

Rouen devient vite une véritable porte d’entrée entre l’Île-de-France, une des principales régions économiques d’Europe, et la Manche, la mer la plus fréquentée du globe.

Tournée vers les côtes brésiliennes, à l’assaut de l’Amérique du Nord, Rouen est aussi une ville négrière qui ne dit pas son nom. Les fétiches africains, la proue de pirogue maorie et l’ara de Lear du Brésil se font l’écho de voyages lointains.

Autrefois fleuve sauvage aux bancs de sable mobiles, la navigation sur la Seine est aujourd’hui facilitée, faisant de Rouen un port industriel et commercial de premier plan, exportations céréalières en tête.

Sous la forme d’un guide de voyage, l’exposition invite à adopter l’état d’esprit des ancêtres et à embrasser leur ressenti face au fleuve. Le public est amené à partir à l’assaut des vitrines que l’on explore tels des îlots, promesses de trésors.

 

Fabrique des savoirs : Voyage à contre-courant

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Cette exposition est faite pour les esprits curieux et aventuriers. Vous êtes invité à partir à la découverte de cet organisme vivant qu’est le fleuve. De la Seine au Nil, les mille et une vies de ces eaux en perpétuel mouvement, leurs mystères et leurs usages...

Dans cette exposition aussi ludique qu’instructive, glissez-vous dans la peau d’un voyageur, d’un pêcheur ou même d’un poisson pour découvrir la genèse des fleuves, leur composition et leur évolution liée à la présence et l’activité humaine.

Cartes, taxidermies, reconstitutions, maquettes et témoignages sonores de riverains ponctuent la visite.

Vous y découvrirez un crocodile du Nil, un veau marin perdu dans l’estuaire de la Seine, une amphore romaine témoignant du commerce prospérant déjà sur le fleuve, les innombrables
îles qui jalonnaient la Seine, entre Rouen et Elbeuf-sur-Seine et qui ont aujourd’hui disparu, ou encore une tête de dragon, divinité du fleuve en Asie.

Si les méandres du fleuve peuvent constituer des frontières ou des ponts entre les hommes, son embouchure cristallise les contrastes de l’entrelacement des trajectoires humaines et environnementales. C’est ici que se mélangent les eaux douces et les eaux salées, ici que se termine le voyage sur le fleuve, à moins de le prolonger vers la mer…

Il est possible d’observer la modification des paysages par la puissance des courants grâce à une expérience de sédimentation à découvrir sur place.

Des sessions pour les tout-petits sont aussi organisées avec des comptines et spectacles, accessibles dès 6 mois.
Des visites à deux voix avec un marinier, un scientifique, un pêcheur ou un artiste offrent, par ailleurs, un autre regard sur l’exposition.

 

Musée industriel de la Corderie Vallois : Eau, source d'énergies

 

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Le musée industriel de la Corderie Vallois est un site hydraulique exceptionnel. Si la roue à aube de cette ancienne usine de cordes fonctionne encore aujourd’hui, elle accompagne une
exposition qui explore les différentes facettes de l’énergie de l’eau et éclaire, de manière interactive, ses enjeux contemporains.

La puissance de l’eau fascine. Les humains ont toujours cherché à utiliser ce potentiel d’énergie illimité pour servir leurs activités. Si l’exploitation de l’eau est évidente durant l’Antiquité et le Moyen Âge, elle se fait secondaire avec la découverte des énergies fossiles, mais revient désormais au goût du jour dans un contexte de crise climatique et d’indépendance énergétique.  Elle est aujourd’hui la deuxième source d’énergie en France après le nucléaire. Se pose alors la question du partage de l’eau et de sa gestion à travers les barrages ou les inondations de zones habitables.

En pénétrant dans le Labo, vous découvrirez des initiatives actuelles et des innovations en cours d’expérimentation, comme l’utilisation hydraulique des marées ou de la houle.

Maquettes manipulables, ambiances sonores, jeux interactifs… Une dizaine de dispositifs ludiques agrémente le parcours et est accessible aux enfants. Ils sont invités à actionner la
roue pour transmettre l’énergie qui produira du papier ou de la farine ou à se laisser submerger par le fracas sonore des cascades.
Une maquette complète de la Corderie avec éléments maçonnés, vannes et déversoirs pour comprendre son fonctionnement technique, est créée pour l’occasion et restera dans le musée.

 

Musée de la Céramique : Céramiques au bord de l'eau

 

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C’est l’heure du thé et chacun est convié. En 2018, le musée de la Céramique acquiert un exceptionnel service à thé royal qui célèbre les bords de Seine et la Normandie. Cette exposition en révèle tous les charmes et propose une déambulation parmi les plus belles céramiques aux thèmes aquatiques. Élégance, couleur et raffinement sont de la partie.

Il est en parfait état et témoigne de l’excellence technique et esthétique de la manufacture de Sèvres entre 1835 et 1837. Ce luxueux service à thé a été offert par Louis-Philippe à la reine Marie-Amélie. Ses douze pièces sont ornées d’or et de platine et illustrent les paysages normands des bords de Seine. On y voit plusieurs perspectives de Rouen, Darnétal, Dieppe, Tancarville ou le château du souverain à Eu, et surtout des scènes pittoresques de la vie rurale confrontée à la naissance de l’industrialisation dans la vallée de la Seine avec ses usines et ses manufactures : un témoignage rare. Du sucrier au pot à lait, l’émerveillement est total.

Faune et flore aquatiques ont la part belle dans le parcours permanent, qui présente des pièces inédites de la riche collection rouennaise du musée de la Céramique. Le plat à la guivre est un bel exemple du « goût chinois » et montre comment, au 18e siècle, on reprend des motifs exotiques sans forcément en connaître les symboles. Le pichet « Vénus et l’Amour endormis » (1708) est aussi incroyable. C’est l’une des premières pièces rouennaises utilisant un coloris vert, bien pratique pour développer une palette de couleurs liée à la nature.

Cartels accessibles, espace conçu pour les enfants et les familles… La céramique et ses décors sont une contrée fantastique pour les jeunes visiteurs.

 

Musées Corneille : Corneille, du fleuve aux larmes

 

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Elle irrigue l’intrigue et submerge les personnages. L’eau, chez Pierre Corneille, est une force dramatique et un déclencheur d’émotions. Depuis toujours, les dramaturges se sont emparés de la symbolique du fleuve, des rivières et de la mer, et ont développé un théâtre de l’eau aux multiples reflets.

Dans l’oeuvre de Corneille, l’eau est intimement liée à l’intrigue et au décor. C’est elle qui fait avancer la dramaturgie. Source de vie, synonyme de désir et d’évasion mais aussi de danger et de mort, elle inspire aussi bien les dramaturges de l’Antiquité – qui ont beaucoup influencé l’auteur rouennais – que les metteurs en scène contemporains. Elle est mythologique avec Ulysse, tempétueuse chez Shakespeare, aventurière chez Paul Claudel, onirique avec Jean Cocteau ou séduisante et mortifère avec Arne Lygre.

Au creux de la Maison natale Pierre-Corneille, l’exposition révèle cette facette esthétique et théâtrale de l’eau à travers tableaux, gravures, costumes et projections audiovisuelles ou extraits musicaux.
C’est aussi l’émotion que l’eau charrie dans les pièces de Corneille par la symbolique des larmes. L’occasion de passer en revue les grandes héroïnes du dramaturge et leurs scènes les plus poignantes. L’opéra arrive en guise de point d’orgue avec un focus sur Maria Callas – dont le centenaire de la naissance est fêté en 2023 –, qui donne à entendre les larmes bouleversantes de Chimène dans Le Cid mis en musique par Jules Massenet. « Pleurez, pleurez mes yeux », chante-t-elle.

La maison des Champs à Petit-Couronne plonge le public dans l’ambiance des rives de la Seine à l’époque de Corneille. Son père était maître des Eaux et Forêts et le dramaturge avait l’habitude de quitter Rouen par la voie fluviale pour rejoindre son paradis tranquille. Il trouvait alors, autour de cette charmante masure, un environnement calme et bucolique.

Tableaux, gravures et archives rendent compte de ces paysages des bords de Seine aux 16e et 17e siècles et permettent de mieux comprendre le contexte dans lequel Corneille a vécu et écrit ses pièces.

 

Musée Flaubert : Miroirs de la Seine chez Flaubert et au delà

 

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Pour Gustave Flaubert, la Seine est une source d’inspiration quotidienne et un symbole de rêveries lointaines. L’écrivain s’y baigne et y fait flotter ses mots. Entre correspondances, reconstitutions et résonnances modernes, cette exposition est une invitation à redécouvrir le fleuve sous toutes ses dimensions artistiques.

C’est presque une histoire d’amour que ce parcours met en scène. Celle d’un écrivain et d’un fleuve qu’il n’a jamais vraiment quitté. De sa propriété au bord de l’eau à Croisset à ses romans les plus connus comme Madame Bovary ou L’Éducation sentimentale, la Seine a été la compagne de Flaubert – qui aimait autant écrire que nager. Dans l’écrin de sa maison natale, lithographies, manuscrits et reconstitutions montrent le fleuve tel qu’il était dans cette seconde moitié du 19e siècle, offrant les plaisirs du canotage et accueillant les premiers signes de l’industrialisation.

Cette poétique de l’eau, de nombreux artistes l’ont explorée après Flaubert : Maupassant, bien sûr, Jean Renoir avec son film Une partie de campagne, mais aussi les photographes modernes comme Édith-Claire Gérin ou Abbas Kiarostami, dont de saisissants clichés sont exposés.  Autant d’échos qui rendent sensible cette mélancolie du fleuve dont parlait si bien l’écrivain rouennais.

Vous êtes invité à pénétrer le cabinet de voyage où momies, reportages, plume, fusils et pochette de correspondance de l’écrivain témoignent de l’expédition que Flaubert a menée en Orient en 1849 et particulièrement en Égypte. Le Nil, double oriental et fantasmé de la Seine, le fascinait. C’est à cette époque que commence la diffusion et la connaissance de ces paysages exotiques
appelés à connaître un intérêt croissant.

Visites contées, cartels adaptés aux enfants, livret jeux… Flaubert se met à la hauteur des plus jeunes et fait vibrer les neurones des plus grands.

 

Musée des Beaux-Arts : Le Cours de la Seine par Raoul Dufy : un chef-d’oeuvre retrouvé

 

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Depuis presque vingt ans, une oeuvre immense de Raoul Dufy se cache derrière une cimaise au coeur du Jardin des sculptures du musée des Beaux-Arts. Sa redécouverte et sa restauration créent l’évènement et font l’objet d’une formidable exposition sur le peintre et dessinateur normand.

Raoul Dufy est connu pour ses importants ensembles décoratifs des années 1930 et sa célèbre Fée Électricité, conçue en 1937 pour l’Exposition universelle de Paris. En 1936, il compose un vaste triptyque, Le Cours de la Seine, qu’il décline en deux versions. La seconde ornera le bar-fumoir du théâtre du palais de Chaillot à Paris, tandis que la première version, quasi achevée avant d’être abandonnée par l’artiste, sera déposée en 1977 au musée des Beaux-Arts de Rouen.

Depuis les années 1990, les visiteurs rouennais étaient donc accueillis par ce grand décor représentant la Seine, de Paris au Havre, et se déployant sur une surface concave au coeur du Jardin des sculptures. Cependant, depuis la fin des années 2000, l’oeuvre de Dufy était masquée par une cimaise portant un autre tableau, Le Martyre de sainte Agnès sur le forum romain de Joseph-Désiré Court, dérobant ainsi au regard du public les couleurs chatoyantes du décor monumental de Dufy.

À la faveur de la redécouverte de cette oeuvre majeure, l’exposition emmène le public dans l’histoire des grands décors de l’entre-deux guerres, au coeur de la créativité foisonnante de Dufy et de l’aventure de ce triptyque fluvial, depuis ses esquisses préparatoires jusqu’aux techniques de restauration.

À l’occasion de cette exposition, le musée des Beaux-Arts sort de ses réserves une dizaine d’oeuvres de Dufy, mais aussi de Vallotton, Chagall, etc., au coeur des collections permanentes.
L’occasion de découvrir de belles pépites.

 

WEEK-ENDS D'OUVERTURE :

Vous êtes les bienvenus aux 2 week-ends d'ouverture des expositions ! Le 18/19 et le 25/26 novembre dans les différents musées, venez profiter d'animations et visites gratuites ponctuées d'un goûter.

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Au plaisir de vous y retrouver !